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Photo du rédacteurAnne-ghislaine Anquetil

Première fois...



C'est avec une profonde joie que je viens d'animer des accompagnements entre femmes, pour la première fois, en individuel d'abord, au Colibri, puis pour une retraite féminine, autour de Samaïn, afin de célébrer le cycle de la Vie et de la mort, de la renaissance, et offrir aux femmes un voyage pour affirmer leur place avec l'amour de Soi. Ces événements m'ont rappelé et permis d'observer la naissance dans notre vie. J'ai à coeur de partager aujourd'hui les fruits de ces temps d'accompagnement systémique ouverts à l'introspection et la connaissance de Soi.


Ancrer le courage

Une première fois, c'est un challenge, un dépassement. Tant pour la mère qui offre la vie, que pour l'enfant qui vient au monde. De façon inconsciente, la naissance nous fait passer de l'ombre, in utero, à la lumière, dans la vie et le souffle. Et c'est uniquement en acceptant cette expérience que nous apprenons de nos ressources, et de ce que nous avons à améliorer. Le courage est une valeur fondamentale pour dépasser la peur. Chaque nouveau projet, chaque nouvelle rencontre, peut être vécue comme une première fois, en observant ce qui meurt, ce qui nait, et ce qui appartient à l'infini dans l'expérience vécue. Le changement d'heure nous rappelle le cycle de la nature qui ne s'arrête jamais. Lorsque les arbres perdent leurs feuilles, nous entrons dans une saison qui nous invite à nous défaire de certains de nos vieux schémas. À oser lâcher prise et à faire de la place pour quelque chose qui fleurira comme le printemps. Il est peut-être temps de changer quelque chose dans nos habitudes.


Re naissance

Lorsque nous venons au monde, nous trouvons le courage de respirer, de chercher le lien, d'affirmer nos besoins et nos envies. Et pas à pas, chaque cycle de la Vie rappelle cette approche. Un défi que nous nous lançons à nous même est toujours plus fluide quand notre souffle est présent. Il soutient simultanément le processus de purification et nous ramène à notre centre. Il génère le détachement, la sérénité. Avec eux, la conscience s'ouvre. permet d'identifier ses émotions, ses peurs, ses ressentis. Et pas à pas, la confiance s'installe pour affirmer ses intuitions, ses aspirations, ses désirs. Et composter ce dont nous n'avons plus besoin, pour générer des graines plus solides, plus fertiles à cultiver en nous mêmes.


Entre croître et sécuriser : Etre

La dynamique fondamentale de l'être humain est double : un besoin d'appartenance, de chaleur, de lien, de sécurité, et un besoin de croissance, d'autonomie, de liberté. Ce double besoin est couvert intrinsèquement dans le ventre de la mère, d'une part car l'enfant est dans la chaleur du ventre de sa mère, nourri par le placenta et sécurisé.... et d'autre part parce qu'il grandit, chaque jour in utéro, semaine après semaine, en développant ses organes afin de de devenir autonome. A la naissance, ce double besoin se transforme. Il va grandir à travers la relation à l'extérieur. Alors nous allons chercher la sécurité et le lien avec les autres, l'appartenance à une famille, un couple, une tribu, un cercle d'ami.e.s, un travail.... Tout en développant notre liberté, en affirmant nos désirs et nos créations individuelles. Et la tension entre ces deux dynamiques est permanente. Le chemin pour l'équilibrer passe par la conscience. Nous pouvons éclairer ce que nous faisons, pensons ou ressentons en le mettant en lien avec ces dynamiques, pour identifier à chaque fois ce qui vient être nourri, ou a besoin d'être nourri, et comment le cultiver, tout en respectant la dynamique opposée.


Toujours une première fois

Samaïn, et la fête des morts ensuite, nous rappellent que la vie, la mort, la renaissance et l'infini sont des étapes d'un cycle permanent, tant dans nos journées, que nos projets, les saisons ou les émotions. Chaque cycle a un début et une fin, tout en étant rattaché à l'infini. Cette retraite de femmes a marqué pour ma part la fin d'un cycle d'apprentissage. Après un Burn out il y a maintenant presque 6 ans, j'avais choisi de renaître en cultivant mes aspirations, pour découvrir et inclure l'ensemble des mes couleurs. Pas à pas, elles sont apparues, en résonnance avec l'enseignement du Kundalini Yoga, du Samadeva ou du Slow sex, ou encore de la sociologie de la sexualité, de la communication ou simplement de mon expérience de femme, de mère, d'entrepreneuse. Ce cycle d'apprentissage ne se termine pas puisque la connaissance de Soi est infinie. Et le professionnalisme, savoir, savoir faire et savoir être sont une culture permacole qui impliquent à la fois des périodes de jachère, pour infuser et intégrer ce qui a été appris, et d'autres de semis. J'ai apprécié de sentir ces graines fleurir, de laisser mourir la part d'élève pour qu'apparaisse le partage et la transmission. J'ai aimé sentir que je suis élève parmi d'autres auprès de ses femmes qui m'ont tant appris par leur humilité, leur considération, leur douceur et leur sincérité. J'ai aussi pu reconnaître ces parts en moi même et ressentir la gratitude pour l'humanité présente en chacune de nous.


Identifier ses cycles

Pour sortir des schémas, et trouver sa juste place, il est important de savoir où nous en sommes dans un cycle, qu'il soit menstruel, émotionnel, matériel ou spirituel. Le choix d'animer seule un stage qui intègre toutes mes couleurs et non plus l'une ou l'autre était une première fois et en même temps la fin d'une étape, la réunion de plusieurs enseignements, une unité intérieure, une affirmation individuelle pour grandir tout en étant au service des femmes. C'était aussi le début d'un nouveau cycle : redonner. J'ai osé affirmer et ancrer dans la matière toutes ces couleurs avec un voyage à prix conscient, pour respecter mon intention d'être dans la confiance, l'accès libre, la générosité. La co création sur les espaces de cueillette, de repas, d'offrandes et les temps nombreux de constellations, de coaching, de méditation tantrique, de kundalini yoga m'ont offert l'opportunité de partager et redonner pleinement tout ce que j'avais reçu. Elle a enfin illustré l'infini d'un cycle : celui du féminin, dans lequel nous nous sommes inscrites, pendant ces trois jours, et bien au delà, reliées à la Terre, à la Mère, et au cycle de la Vie. Connectées à notre sexe, en y posant de la conscience, reliées à la lignée de nos mères, à nos ancêtres, à ce qu'il y a de plus grand en nous, au masculin présent dans la force d'affirmation et au féminin qui est venu s'offrir dans nos danses, la sensualité et la chaleur des partages. Gratitude pour cette expérience et pour toutes les co créatrices présentes.



Simplement Etre

Dans cet espace, les femmes ont été accueillies au Colibri et ont toutes exprimé la qualité inconditionnelle de l'intimité qu'elles ont trouvé. Ce lieu, dans sa simplicité, son humilité, a fait de notre maison la leur. Elles se sont senties chez elles, ont participé à offrir d'elles mêmes dans l'espace de Vie. C'est une valeur fondamentale du colibri pour accueillir celles et ceux qui souhaitent se retrouver chez eux, dans la nature, en co créant avec qui nous sommes, sans masques. Etre simplement soi, avec générosité, sans perfection, et compassion pour nos limites amène de la sincérité, et de la beauté. J'ai été particulièrement touchée de me reconnaitre dans chacune de ces femmes. Et de mettre en mouvement le début d'un cycle qui accueille, avec toutes ses couleurs, au colibri. Le prochain cycle féminin portera sur la sexualité consciente, ses graines ont déjà germé pendant la clôture de la retraite. Sa Ta Na Ma.



prochain rendez-vous autour des constellations : 3 décembre, à Montbrun Bocage

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